Arrivée à Québec, poussés par un courant impressionnant, nous filons 13N. Janice est verte. Nous nous rapprochons de la berge (quai) pour profiter d’un courant moins fort. La vitesse tombe drastiquement ! 11N. Elle passe au jaune. 150m avant de virer dans le bassin de la marina, le ferry arrive pour prendre son quai. Pas de panique ils ont l’habitude, il passe derrière. Janice n’a plus de couleur. Entrée dans le chenal, courant Zéro ! Nous tournons en rond dans le bassin des garde-côtes en attendant l’ouverture de l’écluse, porte d’entrée de la marina. Enfin à quai. Un ti’punch pour digérer toutes ses émotions. Un stress de plus, notre réserve de rhum martiniquais commence à atteindre un niveau inquiétant.
Précision : c’est elle qui fait les manœuvres au moteur. Je suis l’homme fort qui saute sur le quai, accroche les amarres, repousse d’éventuels obstacles. Chacun son rôle en fonction de ses aptitudes.
Oh! que ces machos à la barre qui gueulent sur leur compagne qui se débat pour corriger leurs conneries exaspère un sentiment de colére .
Le 10/08 nous quittons Québec. Une petite semaine pour visiter, manger au meilleur restaurant du Québec, un gros trou dans le budget, mais quel plaisir, un enchantement.
A la marina, un habitué (qui me connait, sait que j’ai évidement oublié son prénom …) nous a bien conseillé pour quitter Québec au bon moment, étal de marée haute à ce moment là l’écluse est grande ouverte et l’éclusier dont le bateau était en face du notre salut chaleureuse notre départ. Puis prendre le mouillage à Berthier le premier jour. Le lendemain filer vers Cap à l’aigle avec le courant. Deux jours sous le soleil qui se terminent sous un brouillard côtier. L’entrée de la marina est peu visible et n’a pas de feux. Merci les cartes électroniques et l’inconscience. Puis le lendemain grand soleil.
12/08 Tadoussac, la descente d’un courant froid très froid venant de l’articque et une configuration sous-marine qui le fait remonter brutalement attire baleines, phoques, bélougas, …
Depuis la côte nous pouvons admirer leur évolution. spectacle magnifique. nous décidons de prendre un bateau qui fait un tour dans le fleuve. Nous ne verront malheureusement pas plus et l’accompagnateur restera muet. Déçus et gelés.
Plusieurs fois une petite baleine est venue tourner autour de Tranquila. Impressionant. Pris par le spectacle nous ne prenons même pas de photos, les appareils sont coincés à l’intérieur.
15/08 Mouillage tranquille près de l’île du Bic. Soleil toute la journée. La prochaine étape est plus délicate. Le mouillage près de Matane ne semble pas très sûr.
16/08 Nous contactons la marina de Matane, les prévisions météo ne sont pas encourageantes. La hauteur d’eau nous semble insuffisante. Pas de problème à l’heure de notre arrivée, peut-être poseront nous les quilles à marée basse nous assure le responsable. L’entrée est longue et délicate mais nous voila à poste sur des pontons flottants, pas de problème d’amarres.
Le lendemain le mauvais temps s’installe et le moteur hors-bord nous lâche. Longue marche jusqu’à un revendeur Mercury, seul choix offert dans la région avec un délai raisonnable, 2j. Ailleurs 15j !!! Réapprovisionnement difficile suite au Covid-19 et fin de saison. Sera donc un Mercury 6cv.
Janice est heureuse. Elle peut démarrer ce moteur sans effort. Le précédent était plutôt récalcitrant.
20/08 Nous continuons notre descente, mouillage à Rivière au renard.
Super petite brasserie et usine à gambas. Nous nous régalons des deux. Et des histoires des vieux pêcheurs. La pêche à lieu principalement l’hiver dans le golfe avec des températures très très largement en-dessous de zéro.
Le temps étant calme nous nous dirigeons vers Gaspé. A la sortie du port je vérifie le niveau du liquide de refroidissement qui diminue régulièrement sans que j’ai pu trouver la fuite. Catastrophe le réservoir est sorti de son logement et s’use sur la courroie d’alternateur. Arrêt immédiat du moteur, réparation rapide et retour au mouillage.
Puis recherche d’un produit pour colmater le trou du réservoir. La pâte d’époxy fera l’affaire.
Deux jours après l’incident en route vers Gaspé. Jusqu’au cap Gaspé qui marque l’entrée de la baie peu de vent et beaucoup de mer.
La baie est plate comme un lac. Puis après un bon bord de près le vent monte, monte, monte encore directement dans l’axe de la baie. nous commençons à tirer des bords. Le vent continuant à monter nous décidons de rouler le génois, tout neuf. Impossible tout est coincé, le bout a surpatè. Nous libérons ultérieurement le bout en le freinant pour qu’il s’enroule correctement. Je passe le bord de près à l’avant de temps en temps un peu sous l’eau. Finalement il est roulé et la trinquette sortie. Le nouveau génois est super mais nous mettrons 2 à 3 mois pour apprendre à le régler correctement, la coupe est différente du précédent, beaucoup plus puissant et ne peut-être roulé.
Nous prenons un bouée devant le club de voile. Nous devrons changer de bouée car notre bateau est trop grand !!
25/08 Le temps alterne entre grand soleil ou violente pluie froide.
L’on nous prête une voiture ce qui nous permet d’aller visiter le musée des autochtones, les Micmacs. Grande ballades sur la côte sud de la baie où les troncs d’arbres font un tapis.
Finalement la pièce attendue arrive et nous guettons une fenêtre météo. Ce sera le 2 septembre. Direct la Nouvelle-Écosse. Nous évitons les îles de la Madeleine de peur d’y rester longtemps à y attendre une autre fenêtre météo.
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