Me noyais dans votre être en dégustant ce pain noir d'Autriche que vous affectionniez.
Un temps la vie ne fut pas rose. L'auriez vous cru j'ai plongé dans les bras de ce bohème d'Olivier et sa fleur bleue contondante. Il y eut Véronique, le coeur de Marie, Angie la rousse, les sucettes à l'Annie, la pétillante Rosanna …
La mer m'a repris. D'abris côtiers, en calanques et longues traversées me suis retrouvé, sans chaînes ni encre, la plume voilée. Sorti de vos griffes de sorcière.
Des tréfonds de l'univers est venue Angélique, nymphe à l'iris flamboyant. Teint sans fard, pastel comme la brume de mer des petits matins Galiciens. Yeux mauves décorés, à l'encre fine d'un pinceau indien, d'oiseaux de paradis. D'une main gaillarde et délicate elle s'est saisie du safran. Reine des près rien ne nous freine lors de nos escapades terrestres où je couvre de verges d'or ma belle de jour. Le soir je la croque au fusain, elle plongée dans Céline, La Bruyère ou Gotlib, sous le charme. Belle de nuit, au cabaret des oiseaux nous allons danser, la lune phare sur le chemin, moi avide de son bouton d'or.
Comprenez, la beauté est dans l'âme de celui qui regarde, aussi votre impatience à me revoir détonne et m’indiffère.