Vous vous amendiez de vos trop longues absences en me submergeant de présents fols tel ce grenadier d'empire qui trône au salon. Ces éclipses, qui oui, me faisaient souci; vous muriez nos retrouvailles dans un monde séraphique. Quels étaient mes péchés ?
Laissé en évidence le jour de votre disparition, votre moleskine. Y notiez, pesiez, datiez, mesuriez nos mots, nos baisers, nos repas, nos étreintes.
J'en tremble encore. Nous étions si près, vous gommiez nos différences lorsque nous allions nous baigner à l'embouchure de l'Aulne, course folle sur les galets odorants de l'estran.
Vous peupliez mes pensées, le soir après le bouleau, en ces périodes vides où les rédacteurs en chef nous ressortent leurs vieux marronniers. Me noyais dans votre être en dégustant ce pain noir d'Autriche que vous affectionniez. Le soir vous croque au fusain, vous plongée dans Céline, La Bruyère ou Gotlib, sous le charme. 
Un temps la vie ne fut pas rose. L'auriez vous cru j'ai plongé dans les bras de ce bohème d'Olivier et sa fleur bleue contondante. Il y eu Véronique, le coeur de Marie, Angélique …
J'ai repris la mer. D'abris côtiers, en calanques et longues traversées me suis retrouvé sans chaînes.
Maintenant je couvre de verges d'or ma belle de jour.
Belle de nuit à l'iris flamboyant aux yeux mauves décorés, à l'encre fine d'un pinceau indien, d'oiseaux de paradis.
Vous vous amendiez de vos trop longues absences de présents tel ce grenadier d'empire qui trône au salon. Ces éclipses, qui oui, me faisaient souci; vous muriez nos retrouvailles dans un monde séraphique. Quels étaient mes péchés ?
En évidence le jour de votre disparition, votre moleskine. Y notiez, datiez, mesuriez nos mots, nos baisers, nos étreintes. J'en tremble encore. Nous étions si près, vous gommiez nos différences lorsque nous allions nous baigner à l'embouchure de l'Aulne, course folle sur les galets odorants de l'estran. Vous peupliez mes pensées, le soir après le bouleau, en ces périodes vides où les rédacteurs en chef nous ressortent leurs vieux marronniers.

Me noyais dans votre être en dégustant ce pain noir d'Autriche que vous affectionniez. 

Un temps la vie ne fut pas rose. L'auriez vous cru j'ai plongé dans les bras de ce bohème d'Olivier et sa fleur bleue contondante. Il y eut Véronique, le coeur de Marie, Angie la rousse, les sucettes à l'Annie, la pétillante Rosanna …

La mer m'a repris. D'abris côtiers, en calanques et longues traversées me suis retrouvé, sans chaînes ni encre, la plume voilée. Sorti de vos griffes de sorcière.

Des tréfonds de l'univers est venue Angélique, nymphe à l'iris flamboyant. Teint sans fard, pastel comme  la brume de mer des petits matins Galiciens. Yeux mauves décorés, à l'encre fine d'un pinceau indien, d'oiseaux de paradis. D'une main gaillarde et délicate elle s'est saisie du safran. Reine des près rien ne nous freine lors de nos escapades terrestres où je couvre de verges d'or ma belle de jour. Le soir je la  croque au fusain, elle plongée dans Céline, La Bruyère ou Gotlib, sous le charme. Belle de nuit, au cabaret des oiseaux nous allons danser, la lune phare sur le chemin, moi avide de son bouton d'or.

Comprenez, la beauté est dans l'âme de celui qui regarde, aussi  votre impatience à me revoir détonne et m’indiffère.


             Arboretum en fleurs